Le travail d'Anouk Verviers examine les systèmes de pouvoir par le biais de processus non systémiques : des processus instables, adaptables
et ouverts pour laisser place à l'expérimentation, à la collaboration et à la recherche par le corps. Elle juxtapose et hybride le bois,
le métal, le son, la céramique, le dessin, la recherche d’archives, les matériaux quotidiens et le mouvement des corps pour créer des
performances, des installations, des vidéos, des pièces sonores et des sculptures. Son travail embrasse la complexité et la multiplicité,
aspirant à révéler ces enchevêtrements en mouvance qui s’étendent et nous relient aux autres et à la matière qui nous entoure.
Son travail récent explore l'épuisement du corps féminin et non-binaire comme un espace potentiel de résistance et de prise de soin. Cette
recherche est ancrée dans son expérience de la douleur chronique. Son corpus précédent portait sur l’invisibilisation du travail féminin
et sa récupération par un cadre patriarcal et colonial marqué par la recherche du profit.
Anouk Verviers développe une pratique socialement et écologiquement engagée entre Tiohtià:ke / Mooniyang/Montréal CA et Londres UK. Elle
détient une maitrise en Fine Art de Goldsmiths à Londres UK (2023) et un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’UQAM (2017).
Son travail a été présenté dans le cadre de résidences d’artistes, d’expositions et de projets avec la communauté au Canada, en Suisse et
au Royaume-Uni. En 2023, elle a reçu le prix ACME Goldsmiths MFA Award pour son exposition de fin de maitrise. Elle est chercheuse praticienne
au CRITS à l’Université St-Paul (Ottawa CA) et a initié, en 2022, le Exhausted Hybrid Feminist Species Reading Group (Londres UK).